Le Front de gauche a fait rougir la Bastille Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a gagné son pari en réunissant, selon lui, 180.000 manifestants contre l’austérité et pour une sixième République.

Même décor, même costumes, même points de rassemblement. Les participants à la grande manifestation contre l’austérité orchestrée par le Front de gauche dimanche ont retrouvé l’ardeur du 18 mars 2012. Jean-Luc Mélenchon avait alors attiré plus de 100.000 personnes sur la place de la Bastille. Cette fois, le mouvement a compté 180.000 manifestants… et la police seulement 30.000. Chiffre contesté par le leader du Front de gauche parlant de «provocation de Manuel Valls !»

Pas de quoi ébranler la verve de Jean-Luc Mélenchon. « Aucune parole humaine ne parviendra jamais à exprimer la puissance que contient votre rassemblement », a-t-il lancé de la tribune, sous les applaudissements, avant le départ du cortège. « C’est la marche du peuple qui se met en mouvement ».

"La finance dehors!"

Dans une ambiance festive, au son des percussions et de l’Internationale, la foule a avancé à tout petits pas vers la place de la Nation. « Quel monde!!! En une heure on a fait cinquante mètres », s’exclamait un manifestant sur Twitter. Les militants, noyés sous les drapeaux rouges, brandissaient des affiches « Prenez le pouvoir », « Peuple de France réveille-toi », ou encore « Vive la VI République ». Quelques uns, en costume de sans-culotte, bonnets phrygiens sur la tête, criaient en coeur « Résistance! ».
D’autres, très nombreux, brandissaient des balais, en référence à une expression controversée de leur leader. Jean-Luc Mélenchon entendait donner un « coup de balai » à la V République, aux élites et à la finance. « La finance dehors, l’humain d’abord! » a résumé à sa façon Pierre Laurent, secrétaire nationale du Parti communiste, longuement ovationné.
Le propos a fait mouche auprès des déçus du gouvernement, qui cherchent une ligne alternative. « Hollande aggrave la fracture sociale », pouvait-on lire sur la banderole d’un manifestant, alors que Pierre Laurent déplorait une première année de pouvoir « gâchée ».
Jean-Luc Mélenchon voulait rassembler la gauche de la gauche. Objectif à moitié rempli. Certains écologistes, dont Eva Joly, ont répondu présent, ainsi qu’Olivier Besancenot et le NPA, venus avec leurs propres mots d’ordre. Mais LO et la LCR ont joué le boycott.
Plusieurs représentants d’entreprises en lutte ont également défilé, Fralib et Pilpa en tête. Mais « les militants du Front de gauche constituaient le plus gros du cortège », d’après Thierry Mirebeau, animateur du Parti de gauche dans la Vienne. Les participants ont continué d’affluer place de la Nation jusqu’à 19h. Une place… rouge de monde.

centre-presse.fr

Mon, 06 May 2013 04:51:00 +0200

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