A deux jours du 31 octobre / Alassane Ouattara révèle : ‘’J’ai été victime de tentative d’assassinat’’

La semaine dernière, vous avez eu de grosses inquiétudes sur la fiabilité de la Sils (société informatique de loca- lisation et de sécurité) pour la centralisation des résultats le soir du vote. Aujourd’hui, est ce que vous êtes rassurés ?

Oui, nous sommes rassurés. Il y aura un comité d’experts pour chapoter cette société avec la supervision d’une société Suisse. Dans ces conditions, nous sommes rassurés. Mais nous sommes vigilants.

Le jour où les résultats seront publiés, est-ce que vous les accepterez quel qu’ils soient?

Et non, par quel qui soit. La trans parence doit être tout au long du processus. Laurent Gbagbo en n’au- cune manière ne peut gagner une élection présidentielle en Côte d’Ivoi- re. Son parti est minoritaire, il n’a pas de programme économique ni social et nous sommes confiants que le deuxième tour sera entre Henry Konan Bédié et moi-même.

Justement, parlant de programme, la marque Ouattara, c’est le chiffrage en million d’emplois créés en cinq ans. Construction de cinq hôpitaux, de cinq universités… Comment comptez-vous financer tout ça ?

Le financement se fera en trois parties. L’amélioration des recettes d’impôts et de douanes, l’allège- ment de la dette, la coopération bi- latérale et multilatérale et je pour- rais ajouter à tous ces investisse- ments publics, le financement par l’investissement privée également.
Mardi à Duékoué, vous avez eu ce mot. « Laurent Gbagbo n’a construit aucun pont, au- cune route ».

Est-ce que Laurent Gbagbo ne peut pas vous répondre que c’est la faute à la guerre. Et que la guerre ce sont vos partisans qui l’ont déclenché ?

Oui, se serait trop facile. Il est là de- puis dix ans. Il l’aurait pu le faire avant la crise. Il l’aurait pu le faire après la crise. Il a eu quand même un accord de Ouagadougou qui était pour dix mois, il a eu quatre ans. Moi, je n’ai eu que trois ans et en trois ans j’ai fait deux universités.

La force de votre candidatu- re, Alassane Ouattara, ce sont tous ces gens qui se sont sentis humiliés, exclus. Mais est-ce que cette force n’est pas aussi votre faiblesse, n’êtes vous pas, pour un cer tain nombre d’Ivoiriens, plus diviseur que rassembleur ?

Je pense que c’est plutôt le contraire. Je suis le seul candidat à avoir vi- sité les dix-neuf (19) régions de Côte d’Ivoire. Et j’ai été très bien accueilli partout. Parce que, précisément, on sait que j’ai été victime de tentati- ve d’assassinat, tentative d’enlève- ment de mon épouse etc. Mais, on sait que malgré cela, j’ai pardonné.

Est-ce qu’en cas de deuxième tour face à Laurent Gbagbo, les vieux clivages du passé ne risquent pas de ressurgir et de provoquer de mauvais re- ports de voix entre les Houphouétistes ?

D’abord je peux vous assurer que Laurent Gbagbo ne sera pas au deuxième tour. C’est vrai qu’il utili- se les fonds de l’Etat par coup de milliards. Mais on ne peut pas acheter tous les Ivoiriens.

Mais vous envisagez évidemment toutes les hypothèses. Donc si jamais, il est au deuxième tour, ne craignez vous pas un mauvais report de voix ?

Très sincèrement, Laurent Gbagbo ne sera pas au deuxième tour.
Et pourtant le dernier sonda- ge donne Laurent Gbagbo en tête au premier tour avec 48 % et ce sondage vous place en troisième position…
Vous savez, c’est un sondage mani-
pulé, qui a été acheté à coup de mil- liards. Laurent Gbagbo se dit être le candidat de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens. Il est allé prendre une agence étrangère, la Sofres. Il a pris une agence de communication étrangère Euro SCG. Moi, j’ai pris des agences ivoiriennes. Et ce sont des sondages qui ont un effectif de plus de cinq fois les effectifs retenus par la Sofres. Et, ces sondages montrent qu’en aucun cas Laurent Gbagbo ne peut être élu dans une élection normale.
Oui, mais, la Sofres, n’est ce
pas une référence ?
Jenelepensepas.Ilyaeudelama- nipulation. Vous le saurez dans quelques jours.
Quand Laurent Gbagbo dit que vous êtes un candidat de l’étranger. Comment réagis- sez-vous ?
Je suis un candidat qui a géré la Côte d’Ivoire de 90 à 93 avec Félix Hou- phouët Boigny. Je suis un candidat qui n’a pas fait recours à des cama- rades socialistes français pour faire sa campagne.
Ça c’est pour Jacques Lang
ça…
(Rires). En tout cas, je pense que c’est de la pure démagogie. C’est parce qu’il n’a rien fait et il n’a rien à proposer aux Ivoiriens

Avec l’Intelligent d’Abidjan

Fri, 29 Oct 2010 02:52:00 +0200

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